Existe-t-il une alternative viable?
Tout bien considéré, il semble que le seul moyen de générer un revenu passif supérieur à l'inflation consiste à augmenter le paramètre de risque. Prenons l'exemple des obligations de première qualité émises par des entreprises suisses de renom. Il va de soi qu'elles ne sont pas garanties, sans compter que la solvabilité des émetteurs, même les plus importants, est inférieure au triple A accordé au gouvernement suisse. C'est pourquoi l'investissement dans des obligations d'entreprises individuelles nécessite une recherche approfondie en amont des options disponibles ainsi que de leurs notations respectives. Dans un tel contexte, opter pour un Fonds négocié en bourse ou FNB (en anglais: Exchange-Traded Fund ou ETF) peut assurément s'avérer plus facile et plus pratique.
BlackRock, le plus important gestionnaire d'investissement au monde, propose une large gamme d'ETF iShares, notamment un support d'obligation d'entreprises suisses qui détient une gamme diversifiée d'obligations de bonne qualité, offrant un rendement de 1,73% à la fin du mois de février 2024.
Ce taux est certes supérieur à celui de l'inflation, mais cet ETF a également offert aux investisseurs un parcours beaucoup plus mouvementé que celui qu'ils ont connu avec les obligations de la Confédération suisse, tout en générant un rendement total (appréciation du capital plus intérêts versés) de seulement 500 CHF – soit 5%, pour un investissement initial de 10'000 CHF sur une période de 10 ans. À l'inverse, les sommes détenues passivement sur un compte d'épargne bancaire, bien qu'offrant une rémunération nettement inférieure, n'auraient cependant subi aucune volatilité du capital.
Croissance d'un montant hypothétique de 10'000 CHF investi il y a 10 ans dans l'indice iShares Core CHF Corporate Bond ETF (en CHF)
Source: iShares by BlackRock
Néanmoins, une prise de risque accrue est nécessaire si l’on veut obtenir un niveau de revenu passif raisonnablement attractif. En ce sens, il faut considérer les actions suisses de premier plan qui versent des dividendes réguliers, lesquels sont susceptibles d'être maintenus, voire augmentés, sur le long terme.
À l'instar des obligations d'entreprises, des recherches s’avéreront nécessaires pour identifier les actions offrant les meilleurs rendements, en fonction d'un niveau de risque acceptable. Par ailleurs, à l’image de l’approche présentée plus haut en matière d’obligations, confier la recherche à un gestionnaire de fonds réputé en investissant dans un ETF approprié peut s’avérer plus judicieux. BlackRock, par exemple, propose l'iShares Swiss Dividend ETF qui suit l'indice des 20 sociétés affichant le rendement en dividendes le plus élevé sur le marché suisse des actions et qui offre un modeste rendement de 4,33%.
Pour celles et ceux prêts à tout miser sur une seule action, Swiss Re AG pourrait être l'option à retenir. En sa qualité de plus grand groupe de réassurance en Suisse et deuxième au niveau mondial, Swiss Re AG constitue une valeur sûre du Swiss Market Index, avec un rendement annuel de près de 6%. Pourtant, blue-chip ou pas, Swiss Re a connu une volatilité relativement élevée du cours de son action, impliquant, par là même, un certain niveau de risque.
Cours de l'action Swiss Re AG depuis 2014 (en CHF)
Source: Yahoo Finance
L'immobilier, source de revenus ultime
Au cours de notre quête en faveur de sources suisses de revenus passifs présentant un niveau de risque acceptable, nous avons exploré différentes voies, notamment les dépôts en espèces, les obligations et les actions. Mais, jusqu'à présent, aucune ne nous a semblé optimale. Qu'en est-il de l'immobilier, la classe d'actifs que Le Bijou n'a eu de cesse de présenter comme une composante essentielle de l'épargne et des investissements à long terme? Serait-ce la solution?
À l'heure actuelle, quatre options de revenus passifs s'offrent à vous grâce à l'immobilier. Tout d'abord, mentionnons la propriété directe. Toutefois, à moins de se limiter à un ou deux biens immobiliers locatifs, de taille relativement modeste, l'engagement en termes de capital est bien supérieur à ce dont dispose la grande majorité des investisseurs privés suisses. Le financement hypothécaire peut résoudre cet écueil, mais les intérêts versés viendraient presque annuler entièrement le rendement locatif.
Par ailleurs, la propriété directe implique des dépenses, du temps et des efforts considérables en matière de gestion immobilière, ce qui contredit la notion même de revenus “passifs”.
Une option plus réaliste paraît être la propriété fractionnée, par laquelle les investisseurs acquièrent une petite partie de la part d'un bien immobilier et bénéficient des revenus et de la croissance du capital au prorata. Cette approche relativement nouvelle a gagné en popularité avec l'avènement de la tokenisation, permettant à celles et ceux qui ne disposent que de quelques milliers de francs d'investir dans l'immobilier suisse et d'en percevoir des revenus.
En 2021, la Suisse est devenue l'un des rares pays à adopter une législation pour la tokenisation des actifs immobiliers, en adoptant le projet de loi DLT, alias la Loi fédérale sur l'adaptation du droit fédéral à l'évolution de la technologie des registres électroniques décentralisés (TRD). Cette loi accorde à l'immobilier tokenisé le même statut qu'aux actifs d'investissement établis tels que les actions et les obligations.
Un vaste éventail de plateformes – et parfois même des sociétés telles que Le Bijou – offrent aux investisseurs suisses des possibilités d'achat de biens immobiliers fractionnés. Parmi elles, nombreuses sont celles qui proposent également des facilités de crowdfunding, offrant ainsi une troisième source de revenus immobiliers passifs; avec, dans certains cas, un investissement minimum de seulement 100 CHF, à même de générer des rendements allant jusqu'à 10%.
Toutefois, le crowdfunding présente l’inconvénient de proposer des biens immobiliers de qualité relativement médiocre qui, très probablement, ont déjà fait l'objet d'un refus de financement de la part des banques et d'autres sources de financement plus établies. De surcroît, le secteur est notoirement en proie à l'invasion des ‘scammeurs’ et des hackers. Enfin, l'incertitude règne quant à la capacité des gestionnaires immobiliers à satisfaire aux normes d'excellence attendues, ce qui peut avoir un impact sur le retour sur investissement global. Sans compter que le renouvellement des locataires de ces biens n'est en rien garanti.
Néanmoins, Le Bijou n'est pas une plateforme de crowdfunding au sens traditionnel du terme. Nous agissons plutôt en tant que développeur, entrepreneur général, opérateur et fournisseur de technologie, ouvrant ainsi une nouvelle voie aux investisseurs immobiliers. Ces derniers peuvent ainsi bénéficier de notre diligence rigoureuse en la matière ainsi que de notre gestion scrupuleuse de nos propriétés de premier ordre, avec un rendement projeté allant jusqu'à 14,93% par an.
Non seulement cela, mais chez Le Bijou, nous offrons également l'accès à une quatrième source de revenus passifs provenant de l'immobilier suisse, à savoir l'emprunt. À la différence des emprunts cotés en bourse émis par les sociétés immobilières suisses, qui rapportent environ 4 à 5%, Le Bijou Development Bond est assorti d'un taux d'intérêt impressionnant de 7,125%. Les intérêts sont versés mensuellement – contrairement aux versements semestriels typiques des obligations d'entreprise — et l'investissement minimum s'élève à seulement 25'000 CHF.